Recycler les déchets, c’est une chose, mais imaginer leur cycle de vie global avant même de les produire pour réduire leur impact environnemental, c’est encore mieux. Avec sa culture de l’innovation et ses start-up, la Suisse pourrait se profiler dans ce domaine au cœur de l’actualité.
Elle a beau être sur toutes les lèvres, dans tous les discours, de tous les programmes environnementaux ou énergétiques, et ce d’autant plus dans le contexte actuel de la crise sanitaire et des questionnements sur l’approvisionnement, l’économie circulaire n’est pas nouvelle pour autant: «Penser en termes de boucles, imaginer le parcours complet d’un produit, prévoir comment le valoriser d’un point de vue local lorsqu’il n’est plus utilisable sous sa forme première, c’est simplement revenir aux réflexes de nos grands-parents, dit Benoît Charrière, géographe et responsable du secteur services publics au sein du groupe DSS+, qui accompagne collectivités et industriels dans leur transition vers un modèle plus écologique. «On a perdu ces automatismes à cause de la mondialisation et de l’industrialisation, mais on en connaît les principes depuis longtemps.»
Pour l’expert, la Suisse pourrait figurer parmi les bons élèves, en particulier parce qu’elle dispose d’un savoir-faire certain en matière d’innovation et qu’elle a toujours été plutôt à la pointe dans le domaine du recyclage. «La taille du pays a toujours forcé les Suisses à utiliser de la manière la plus rationnelle leurs ressources. Or, il manque un pont entre la formation et le monde industriel qui permettrait d’accélérer le processus. C’est précisément ce que tente de faire Benoît Charrière, qui suit des PME sur le moyen terme pour les aider à amorcer une transition. «Il y a un vrai besoin de soutien dans ce domaine, dit-il. C’est une manière de répondre à notre échelle pour parvenir, à terme, à construire des écosystèmes locaux.»
L’article complet est à découvrir dans le numéro hors-série «Développement durable» Terre & Nature du mois de mai.